L’homme est un animal social. Pas étonnant qu’il ait inventé le compliment. Un bon compliment bien placé en société ou au travail, c’est comme un bon mot d’esprit. Votre succès est assuré. Louanges. Un mauvais compliment et tout s’écroule. Risée. Le 1er mars, la journée mondiale du compliment, sorte de Coupe du Monde du compliment, est là pour rappeler que bien complimenter demande beaucoup d’entrainement. Alors voici 6 leçons pour améliorer votre niveau.

Leçon 1 : les gens ne sont pas égaux devant le compliment

Il n’y a rien de plus délicat à gérer qu’un compliment. Et surtout, il n’y a pas d’égalité face au compliment. Ni pour en donner, ni pour en recevoir.

On aura beau avoir le meilleur savoir-faire au monde, sans une touche de savoir-être on risque de faire un flop.

Donner du compliment, avec efficacité et succès, ne s’improvise donc pas. Cela demande toute une gymnastique intellectuelle. Et surtout beaucoup d’énergie et de soft skills.

 

Leçon 2 : le compliment, c’est le miroir du talent

Cela n’a l’air de rien, mais un compliment bien placé, juste et sincère, est le fruit d’un travail d’organisation et de préparation.

Les plus grands champions du compliment s’entrainent jusqu’à 3 heures par jour au minimum. Ils recherchent le compliment parfait. On appelle cela un « Ace ».

Le compliment parfait reflète votre talent managérial. Il distingue le manager responsable de Ligue 1 du manager moyen de Ligue 2.

Il illustre votre capacité d’empathie et de coaching efficace. Et son effet est positif sur l’engagement et la fidélisation des collaborateurs (l’employee engagement).

Un compliment de classe internationale, « l’Ace suprême », élève plus haut l’efficacité du travail en équipe (le team building). Et pour le collaborateur, témoin de ce moment rare, il joue un rôle positif sur l’autonomie et la confiance en soi.

 

Leçon 3 : le compliment, c’est la Qualité de Vie au Travail

Le compliment est aussi le marqueur de la culture d’entreprise. Les champions du compliment le savent parfaitement et l’intègrent à leur programme d‘entrainement.

Car un bon compliment est un moyen de propulser plus loin la Qualité de Vie au Travail (QVT), à peu de frais.

Il constitue en effet un levier de communication, de coopération et de compréhension entre les collaborateurs. Et un moyen d’éviter le conflit.

 

Leçon 4 : le compliment ultime s’apprend

Les plus grands champions du compliment sont les rois du compliment efficace. Ils s’appuient pour cela sur l’analyse transactionnelle.

On parle alors de Stroke positifs. Ils prennent la forme de signes de reconnaissance positifs conditionnels ou inconditionnels. Toute une technique. Les champions parviennent même à donner plusieurs stroke de haut niveau en quelques minutes.

Ces Stroke permettent aux personnes qui les reçoivent, de gagner en motivation ou d’adapter leur comportement.

Les plus grands Stroke connus à ce jour rassemblent 6 qualités. Ils sont :

  • spontanés,
  • sincères,
  • appropriés à une situation,
  • personnalisés,
  • justement dosés,
  • argumentés.

Le Stroke rassemblant ces critères est appelé le « Stroke fatal ». Qu’il soit positif ou négatif, le salarié ne peut s’en remettre.

D’où l’importance d’apprendre à bien « stroker ».

 

Leçon 5 : le compliment doit être récurrent

Sur le circuit mondial du compliment, ceux qui n’en reçoivent jamais vous le diront. Ils peuvent se sentir vexés voire harcelés ou stigmatisés chaque 1er mars.

« Tu as fait du bon boulot ».

« Elle est sympa ta veste ».

 

Si c’est la première fois qu’ils entendent ce genre de Stroke depuis un an, alors tout porte à croire que :

  • ils n’ont pas changé de veste depuis la dernière journée mondiale du compliment,
  • vous n’avez pas amélioré votre niveau de compliment.

 

Voici pourquoi, un compliment ne se délivre pas qu’une seule fois par an.

Si tout au long de l’année, votre collègue ne fait pas du bon travail et que vous vous sentez obligé le 1er mars de le motiver en le complimentant faussement, alors vous vous exposez à un retour de bâton.

C’est le désengagement. La démotivation. Et surtout, vous ne respectez plus les règles de la Fédération Internationale du Compliment.

Heureusement, vous pouvez vous faire aider et accompagner par les coachs du compliment. Ils peuvent vous donner les clés pour personnaliser votre relationnel tout au long de l’année, compliment ou pas.

Vous pouvez bénéficier également d’un accompagnement en ligne pour vos compliments, jusqu’au compliment de 6ème niveau, le plus élevé, et le plus rare (celui du Stroke fatal).

Ainsi, au niveau 1 vous disposez déjà de quelques astuces et des manières subtiles de faire un compliment le 1er mars ;

« Je sais que ta veste est très laide, mais aujourd’hui je suis obligé de te complimenter sur sa couleur, alors profites-en ».

« Tu sais très bien que ton travail n’est pas à la hauteur, mais comme c’est la journée du compliment, je tiens à te dire que tu as fais du bon boulot aujourd’hui entre 09 :02 et 09 :04. Mais ceci dit, ne le prends pas pour argent comptant ».

 

Leçon 6 : Chassez le renard des surfaces

Enfin, comme dans toute organisation sportive internationale, il y a parfois des parias. On les trouve beaucoup en entreprise. Ce sont les prédateurs compliments.

Pour eux, le compliment est souvent un moyen détourné pour se lancer dans une entreprise de drague.

Cette journée mondiale est alors l’occasion d’enfiler à nouveau leur costume de Julio Iglésias. Avec des compliments bien sentis.

« Tes joues ressemblent à deux pommes d’amour ».

« Ton sourire pourrait éclairer le fond de l’océan ».

 

Halte-là. Il est de votre ressort de les calmer tout de suite.

La Fédération Internationale du Compliment a édité un petit livret à cet effet, qui donne les astuces pour palier ce fléau.

En tant que manager, organisez la veille du 1er mars un briefing de vos collaboratrices. Quant au dragueur des couloirs, empêchez-le de roder à l’affut de proies à complimenter. Eloignez-le des bureaux le 1er mars. Un déplacement à l’extérieur par exemple fera très bien l’affaire.

Le problème étant, évidemment, que ce genre d’individu ne se limite pas qu’à une seule journée dans l’année. Vous devez donc lui relayer votre message autant de fois que nécessaire. C’est un travail de longue haleine, mais payant.

Quant au timide ou à l’amoureux inconnu, le canaliser relève de la mission impossible. Proposez-lui d’adhérer à la Fédération Internationale du Compliment qui dispense des ateliers de parole.